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Conversation avec Delphine Horvilleur


Delphine Horvilleur, rabine et écrivaine, dans la bibliothèque Mazarine (Institut de France) - Photo : Olivier Goy


La conversation que j'ai eue la chance d'avoir avec Delphine Horvilleur, rabine et écrivaine, dans la bibliothèque Mazarine (Institut de France) est indéniablement un des temps forts du film INVINCIBLE ÉTÉ.


Court partage d'une de ses brillantes réponses à mes questions complexes sur le sens de la vie et de la mort.


Si tu ne veux pas voir la mort, tu ne pourras pas rester en vie.

« Il y a un malentendu souvent dans la façon dans dont on parle de la mort. C’est que l’on imagine qu'il y a la vie d’un côté et la mort de l’autre. Et que ce sont des mondes qui ne doivent pas se rencontrer. Mais la vérité est que la vie et la mort cohabitent tout le temps. Par exemple on se parle depuis, je ne sais pas un quart d’heure, vingt minutes, enfin depuis le début de notre conversation, biologiquement il y a plein de cellules dans notre corps qui sont mortes, en train de mourir, mais c’est normal, c’est un processus permanent à l’œuvre dans nos vies. En fait on est vivant parce qu’il y a de la mort en nous. Parce que la vie et la mort ont un dialogue permanent. Mais cela les gens ne veulent pas le voir. Pas savoir. Parce que c’est terrifiant. Mais en même temps c’est la condition de la vie. Si tu ne veux pas voir la mort, tu ne pourras pas rester en vie.

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